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Suivre un gramme (métaphorique) d’héroïne, de la banlieue de Herat jusqu’en Belgique via l’Iran, le Kurdistan irakien, la Turquie, la Roumanie, la Bulgarie, le Kosovo, l’Allemagne.
Un gramme d’héroïne vendu au détail, en Belgique, vaut de 9,5 à 57 euros. Pourtant, lorsque ce même gramme d’héroïne a quitté l’Afghanistan, au poste frontière iranien d’Islâm Qala, il ne valait que 44 cents.
Qui a mis la différence dans sa poche ? Al-Qaïda ? Les Talibans ? Ils ne pèsent que 15 à 20% du prix de départ, soit quelques cents au gramme. Pas davantage.

L’hypothèse est la suivante : lorsqu’un héroïnomane belge se défonce, il alimente en réalité une chaîne criminelle disparate, qui s’étend du Kosovo à la province de Badghis (Afghanistan), du Sistan-Balouchistan jusqu’à Pristina, mais aussi à Bruxelles ou à Munich. En termes absolus, la majorité des bénéfices sont réalisés dans l’Union, pas en dehors.

Drogue, filière, trafic, commerce

Le Soir :

• 18 juin 2010 - L’argent des mafias menace la paix
• 21 octobre 2010 : - Karzaï a rouvert l’autoroute de l’héroïne
• 5 juillet 2011 : - Voici les bénéficiaires afghans de l’héroïne
• 6 juillet 2011 : - Les mafias persanes complices des babas d’Istanbul
• 7 juillet 2011 : -L’Europe orientale entre en guerre contre ses mafias
• 8 juillet 2011 : - La Belgique, grand bazar de l’héroïne pour la France