Carrozza Philippe
L'Avenir
En traitant l’actualité régionale on fait souvent des rencontres intéressantes. Philippe Carrozza a croisé le chemin de personnes qui ont vécu la guerre. Il a recueilli leurs témoignages.
L’Avenir Luxembourg
Réaliser une série d’interviews d’hommes et de femmes, qui avaient 20 ans entre 1940 et 1945, dans 44 communes de la Province du Luxembourg.
En mai 2010, Philippe Carrozza interroge un ancien prisonnier de guerre à Paliseul. Cet homme, qui avait 20 ans en 1940, lui explique comment, bien malgré lui, il s’est retrouvé embarqué dans un conflit qui le concernait peu. Rentré à l’âge de 25 ans, après cinq années de captivité en Allemagne, le nonagénaire conservait l’impression d’avoir été entraîné dans la guerre et le sentiment qu’on lui avait volé ses plus belles années.
Combien sont-ils encore, dans la province, ces "sans grade", ces hommes ou ces femmes, dont la jeunesse s’est perdue dans la guerre ? Sans prétention de recherche historique, le journaliste se met en tête de retrouver ces survivants dans chacune des 44 communes de la province de Luxembourg. Il y a urgence, le récit humain est l’une des composantes du travail de mémoire.
Il faut localiser ces personnes, parcourir des centaines de kilomètres, les rencontrer à plusieurs reprises. Prisonniers de guerre, anciens combattants, réfractaires au travail, prisonnières politiques, résistants, membres de la brigade Piron… un témoin par commune pour 44 témoignages de mémoire. Pour les rencontrer, pour aborder cette période de leur vie, une phrase sert de fil rouge : "Ils m’ont volé mes plus belles années".
Guerre, civils, traumatismes, récits