Vuylsteke Catherine
Journaliste indépendante
Au-delà des discours sur les migrants, Catherine Vuylsteke et le collectif Nadaar ont voulu rencontrer des êtres humains, et en particulier des enfants, pour retracer leurs parcours.
La Libre, Le Vif
Rencontre avec des enfants arrivés en Belgique, non accompagnés, après avoir fui la guerre ou la misère.
Imad, Maryska, Ibrahim, Raza, Dinesh, Sabo, Jacob et Benjamin sont des enfants. Certains ont été rejetés, abandonnés, chassés ; d’autres se sont échappés. Les uns ont fui les horreurs de la guerre en Soudan, en Afghanistan ou au Sri Lanka ; les autres ont quitté les fureurs d’un père meurtrier, les filets d’une famille de résistants kurdes syriens ou ont connu la jungle des rue ghanéennes et marocaines.
Début des années 90, ces huit enfants naissaient sous d’autres cieux. Aujourd’hui, ce sont nos enfants. Ce pourrait être le quota d’une journée, de n’importe quelle journée. Un enfant non accompagné débarque en Belgique en moyenne toutes les trois heures, soit environ 1600 enfants rien que pour les six premiers mois de 2011.
De septembre 2010 à juin 2011, Catherine Vuylsteke a suivi ces enfants sortis vivants de cette expérience d’exil et auxquels aucune expérience du genre humain n’a été épargnée. Une nouvelle vie a commencé en Belgique. Elle est loin d’être rose et les souvenirs qui pèsent sur eux sont parfois lourds à porter.
Pendant près d’un an, tandis que Catherine rencontrait ces jeunes mineurs non accompagnés, le collectif de photographes Nadaar et trois collègues invités ont dressé le portrait de l’un d’eux dans leur quotidien. Ces rencontres font l’objet d’un livre et d’une exposition au Musée BELvue, à Bruxelles.
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