Beugnies Pauline
Photojournaliste indépendante
Curieuse, ouverte sur le monde arabe, avide de rencontres, à l’écoute de la société belge, Pauline Beugnies se plonge dans le tissus social et raconte la vie des gens.
La Libre Belgique, M le magazine du Monde
Immersion à Battir, ce village palestinien situé dans la vallée du Wadi Makhrour. Il ne se trouve qu’à 7 kilomètres de Jérusalem. A l’époque des Romains déjà, des aménagements en terrasses avaient permis l’éclosion de cultures variées et de jardins. Depuis lors, Battir se trouve à un point stratégique, sur la « ligne verte » issue de l’armistice de la guerre israélo-arabe de 1949 et qui est jusqu’à présent la seule frontière reconnue au niveau international. A cheval entre Israël et la Cisjordanie, Battir se trouve isolé des autres villages palestiniens et entouré de colonies israéliennes. En prime, un mur de béton devrait y être construit sur les jardins et terrasses. Et le train de Jaffa à Jérusalem qui sillonne la vallée depuis toujours ne s’y arrête plus.
La photojournaliste Pauline Beugnies, qui s’était déjà illustrée par ses reportages en Egypte, est allée à plusieurs reprises à Battir. Pour bien appréhender la particularité de ce village. Le maire voudrait y développer un projet pilote pour la paix. Les habitants, eux, se voient confrontés au risque de devoir perdre des terrains cultivables. Regards des habitants, regard au départ du train qui trace, regard sur la frontière, et regards sur d’autres villages proches afin de pouvoir comparer les situations.
Territoires, propriété, pressions, intimidations, frontière